Les enfants qui vivent dans la rue sont particulièrement exposés au risque d'être victimes de la traite des êtres humains. Ils sont emmenés dans un pays étranger avec la promesse d'un travail et y sont exploités.
Des garçons du Myanmar sont contraints de mendier en Thaïlande, des filles sont enlevées du Vietnam pour être mariées de force en Chine et des jeunes femmes du Laos sont exploitées sexuellement en Thaïlande : plus de 20 millions de personnes dans le monde - plus que jamais auparavant - font aujourd'hui l'objet d'un trafic pour le travail forcé, l'exploitation sexuelle ou le prélèvement d'organes. Chaque année, plusieurs centaines de milliers de personnes sont victimes de cet esclavage, les femmes et les enfants étant particulièrement vulnérables. Selon les données de l'ONU, la traite des êtres humains est devenue un champ d'activité criminel à l'échelle mondiale. La Suisse est également un pays de destination pour des milliers de victimes, en particulier des femmes et des enfants, qui sont généralement amenés dans le pays pour être exploités sexuellement.
Projet unique contre la traite des êtres humains dans la région du Mékong
La plupart des victimes de la traite des êtres humains dans la région du Mékong sont originaires du Cambodge, du Laos, du Myanmar, de Thaïlande, du Vietnam ou de la province chinoise du Yunnan. Dans ces pays, World Vision lutte contre la traite des êtres humains depuis la fin des années 1990. L'organisation d'aide à l'enfance met aujourd'hui en œuvre des projets interrégionaux complets en plus de 13 programmes nationaux. Le projet "End of Trafficking in Persons" (ETIP) comprend trois domaines clés : Prévention, mesures de protection ainsi que directives politiques. Mis en œuvre en octobre 2011, l'ETIP, qui couvre six pays, est le plus grand projet de ce type dans la région. En collaboration avec les gouvernements, plusieurs organisations de l'ONU et d'autres ONG, World Vision lutte pour éradiquer la traite des êtres humains à sa source.
Groupes de prévention pour les jeunes
Afin d'informer très tôt les groupes de population vulnérables, dont font partie les femmes, les enfants et les personnes en situation de pauvreté, sur la traite des êtres humains, World Vision forme des groupes de prévention au niveau des villages. Ils y reçoivent des informations sur les dangers de la traite des êtres humains. Ces groupes sont également en lien avec le gouvernement et la police, de sorte qu'une collaboration s'instaure pour éviter les disparitions forcées. Parallèlement, les personnes sauvées de l'exploitation reçoivent une aide pour se réinsérer dans la société. De nouvelles lois sont également élaborées en collaboration avec les gouvernements afin de mieux répondre aux besoins et à la protection des personnes. Rien qu'au Vietnam, 697 trafiquants d'êtres humains ont été arrêtés en 2013 grâce à des projets comme le PETI.
En Suisse également, World Vision s'engage dans la lutte contre la traite des êtres humains en tant que membre responsable du "Service spécialisé dans la traite des femmes et la migration des femmes FIZ".