La première neige est tombée en Suisse, même en plaine. Alors que beaucoup l'ont presque attendue ici, l'humidité froide n'est pas la bienvenue pour les réfugiés du Proche-Orient. Lorsque les températures descendent en dessous de zéro et que la neige tombe dans les camps de réfugiés, la situation devient encore plus précaire qu'elle ne l'est déjà pour les réfugiés syriens. Rien qu'au Liban, environ 195 000 familles ont actuellement besoin d'une aide humanitaire. Elles manquent d'abris résistants aux intempéries, de nourriture, de vêtements chauds, de chaussures, de poêles de chauffage et de couvertures. La plupart vivent dans des abris de fortune - dans des carcasses de bâtiments, des garages ou même des tentes. Il fait froid partout. Mais les tentes présentent un danger supplémentaire en cette saison : elles menacent de s'effondrer à cause de la neige. C'est pourquoi de nombreuses familles restent éveillées toute la nuit et dégagent la neige du toit de la tente à la pelle. C'est par exemple ce que doit faire Ibrahim, 11 ans. Il vit depuis deux ans dans la plaine de Beeka. "Quand il neige, j'ai froid et je dois en plus rester debout toute la nuit pour pelleter la neige du haut de la tente". Une autre possibilité est de laisser le poêle allumé toute la nuit pour faire fondre la neige. Mais tout le monde n'a pas de poêle - et l'argent pour les frais de chauffage est rare. Certains enfants, comme Mona, deux ans, n'ont pas de chaussures d'hiver.
L'aide hivernale de World Vision touche des milliers de familles en détresse en Syrie, au Liban, en Jordanie et en Irak. Plus de 8 000 couvertures ont notamment été distribuées au Liban. En collaboration avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), World Vision soutient près de 2000 familles pendant quatre mois avec une aide hivernale d'un montant de 147 francs par foyer et par mois.
Dans l'interview, les enfants concernés racontent comment ils vivent le froid et la neige.
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