Le manque d'éducation est un problème majeur au Niger. Les bibliothèques à l'école aident de nombreux écoliers à améliorer leurs compétences.


Garçon nigérien dans une bibliothèque de World Vision

 

Moise, 13 ans, se rend aussi souvent qu'il le peut à la bibliothèque pour lire.


Bibliothèque dans une école au Niger

 

Seul un tiers des 17 millions d'habitants du Niger sait lire et écrire. Certes, presque tous les enfants vont aujourd'hui à l'école, mais seuls 56 % d'entre eux terminent l'école primaire avec succès. Cela est dû aux grandes classes, au manque de matériel scolaire et aux enseignants mal formés.

World Vision a mis en place plusieurs mesures au cours des trois dernières années afin d'améliorer la situation. L'une d'entre elles est le projet de promotion de la lecture "Literacy Boost", où des bibliothèques et des coins lecture sont notamment aménagés. Les enfants peuvent y passer leur temps libre, emprunter des livres et sont incités à lire davantage.

Chaque minute de libre dans la nouvelle bibliothèque
L'un de ceux qui en profite est Moise, 13 ans. "Avant, je ne savais même pas ce qu'était une bibliothèque. Puis ma cousine Mariama m'en a parlé et m'a convaincu de l'accompagner. Il y a tellement de livres ! Maintenant, j'y vais dès que j'ai du temps libre" Il est sûr qu'il pourra bientôt mieux écrire et lire s'il va beaucoup à la bibliothèque et lit des livres. "Quand j'ai fini de lire un livre, le bibliothécaire me pose toujours des questions à ce sujet. Au début, je ne savais pas vraiment pourquoi il faisait ça. Mais ensuite, j'ai remarqué qu'après, je pouvais de mieux en mieux me souvenir de ce que j'avais lu".

D'autres bibliothèques sont prévues
World Vision a ouvert la première bibliothèque dans le projet de développement Harobanda Est en octobre 2015. Depuis, plus de 600 enfants âgés de 10 à 15 ans ont visité la bibliothèque et lu un livre. "Nous allons bientôt mettre en place un plan pour que chaque classe vienne ici une fois par semaine", raconte Malick. Elle a été enseignante pendant 27 ans, jusqu'à ce qu'elle se reconvertisse en bibliothécaire l'été dernier. "Beaucoup d'enfants viennent à la bibliothèque pour découvrir de nouveaux livres et faire leurs devoirs. Parfois, nous n'avons même pas de place pour tous les enfants". Elle ajoute que l'on rencontre aussi régulièrement des enseignants qui cherchent de nouveaux livres pour leurs cours.

Les salaires des bibliothécaires sont d'ailleurs payés par le ministère de l'éducation du pays. World Vision prévoit d'ouvrir deux autres bibliothèques cette année.