Au club de lecture, Poonam et ses amies dessinent et nomment des termes et apprennent ainsi également à écrire et à lire.
Il y a six mois encore, Poonam, originaire d'Inde, ne savait ni lire ni écrire. Elle ne connaissait que les lettres de l'alphabet. World Vision a alors lancé un projet de promotion de la lecture dans l'école de Poonam - aujourd'hui, quelques mois plus tard, la fillette de 11 ans sait lire et comprendre des textes.
En cette Journée mondiale de l'éducation, également appelée Journée mondiale de l'alphabétisation, World Vision se réjouit justement de ce genre d'annonces de succès. Car en matière de formation, il y a encore beaucoup à faire. Par exemple, 250 millions d'enfants dans le monde présentent de mauvaises aptitudes à la lecture et à l'écriture - et ce, bien que la moitié d'entre eux ait suivi au moins quatre années de scolarité. Le problème est que la qualité de l'éducation n'est souvent pas au rendez-vous : des manuels scolaires obsolètes, des enseignants pas assez formés ou des salles de classe surchargées en sont quelques raisons. La moitié des enfants en âge d'être scolarisés et qui ne vont pas à l'école vivent dans des pays en guerre ou en conflit, comme la Syrie. C'est pourquoi World Vision gère un programme éducatif au Liban en collaboration avec l'Unicef. Ce programme vise à permettre aux enfants de rattraper deux années scolaires perdues en une seule.
Un projet pour 1,5 million d'enfants
Le projet de promotion de la lecture "Literacy Boost" a été lancé par World Vision en collaboration avec l'ONG Save the Children. Grâce, entre autres, à un enseignement amélioré, à des clubs de lecture en dehors des heures d'école et à l'engagement de tout l'entourage, les capacités de lecture de 1,5 million d'enfants doivent être améliorées d'ici fin 2016 dans 15 États d'Asie du Sud et d'Afrique australe - Poonam, en Inde, en fait partie.
Dans son village, 35 enfants participent actuellement au club de lecture hebdomadaire. "Le club de lecture est très amusant et l'apprentissage devient soudain très facile grâce aux activités les plus diverses : Nous chantons, dessinons, jouons et bien sûr, nous lisons et écrivons. C'est ce que je préfère", raconte Poonam avec enthousiasme. "Aucun des enfants ne savait bien lire ou écrire lorsqu'ils sont venus pour la première fois au club de lecture. Mais au cours des derniers mois, tous ont fait des progrès considérables", dit Ajay, l'animateur du club. Le programme comprend également des coins livres et des petites bibliothèques où les enfants peuvent emprunter les livres.
Tout le monde est impliqué
Mais ce ne sont pas seulement les enfants qui sont impliqués dans le projet, c'est toute la communauté qui joue un rôle actif. Par exemple, les parents sont également spécialement formés et encouragés à motiver les enfants à apprendre et à lire avec eux à la maison.
Des formations continues pour les enseignants font également partie du programme. "On nous montre de nouvelles méthodes d'apprentissage qui sont beaucoup plus efficaces pour améliorer la qualité de la lecture et la compréhension de la langue", explique Sharda, l'enseignante de Poonam. "Pendant longtemps, Poonam n'a pas été une bonne élève. Elle était timide, ne participait pas activement aux cours et venait rarement à l'école. Mais maintenant, sa capacité à lire s'est considérablement améliorée. Elle a désormais plus d'assurance et vient régulièrement en classe". Un avis que partage l'élève elle-même : "J'aime aller à l'école maintenant, car je n'ai plus à craindre de ne pas savoir lire".
World Vision Inde a lancé son projet de promotion de la lecture dans le projet de développement Aparajita en Inde l'année dernière dans le cadre du "Literacy Boost". Depuis, 564 enfants ont bénéficié des programmes et 472 fréquentent régulièrement le club de lecture.
