Les élections législatives suisses auront lieu le 23 octobre. Des élections libres, un privilège que les habitants de nombreux pays du monde n'ont pas.


Source : Parlament.ch

Les élections législatives auront lieu le 23 octobre. Chaque citoyen suisse a la possibilité de voter pour le candidat de son choix et de participer ainsi activement au destin du pays. Un privilège que les habitants de nombreux pays du monde n'ont pas.

Dans quelques jours, les citoyens suisses pourront à nouveau se rendre aux urnes pour désigner leur représentation politique. Ce qui semble aller de soi en Suisse, comme dans d'autres pays démocratiques, reste une illusion pour de nombreuses personnes dans le monde.

Sénégal - trois présidents en 50 ans
Il en va de même pour les habitants du Sénégal. Bien que cet État africain soit considéré comme l'un des plus stables et qu'il dispose d'un système de gouvernement démocratique, le pays n'a connu que trois présidents au cours des 50 dernières années.
L'actuel président, Abdoulaye Wade, 85 ans, est en poste depuis 2000 et prévoit déjà de se faire réélire l'année prochaine. Si cela ne devait pas être le cas, son fils est déjà prêt à lui succéder et occupe déjà un haut siège au gouvernement. Le pays est encore loin d'avoir des élections libres et équitables.

Mongolie - Etat d'urgence après les violences électorales
Jusqu'en 1990, il n'y avait qu'un seul parti en Mongolie, selon le modèle soviétique. Aujourd'hui, le multipartisme est garanti par la Constitution et des élections libres ont lieu dans le pays depuis 1992. Mais bien que la Mongolie soit considérée comme l'une des démocraties les plus stables de l'ancien bloc de l'Est, la corruption et le népotisme constituent un problème majeur dans la politique et l'économie.
Après les dernières élections de 2008, de graves troubles ont ainsi éclaté dans la capitale Oulan Baatar, en raison de soupçons d'irrégularités dans les élections. Les partisans de l'opposition perdante ont pris d'assaut le bâtiment du parti au pouvoir, ce qui a conduit le président à décréter l'état d'urgence pour quatre jours.

Culte de la personnalité au Turkménistan
Le Turkménistan est indépendant depuis 1991 et Saparmyrat Ataýewiç Nyýazow (mort en 2006), également appelé Türkmenbasy, a été élu premier président du pays avec 99,5 % des voix. Il a dirigé le pays de manière dictatoriale et a créé un culte autour de sa personne : une ville, des écoles, des aéroports et une météorite ont été baptisés à son nom. L'homme est représenté sur les billets de banque et son image orne comme logo chaque émission de la télévision nationale. Même le mois de janvier a dû céder la place à son nom.
Dans la "vieille tradition", le président turkmène est aujourd'hui encore à la fois chef d'État et chef du gouvernement. Il désigne le gouvernement et détient pratiquement tous les pouvoirs de manière dictatoriale. Le président actuel est Gurbanguly Mälikgulyýewiç Berdimuhamedow.

Trois exemples qui montrent que des élections libres et équitables ainsi qu'une démocratie vécue n'existent pas en de nombreux endroits. En Suisse, tous les citoyens ont le droit de participer aux décisions et d'influencer ainsi les décisions qui déterminent le pays. Un privilège qui devrait être exercé.