Aujourd'hui encore, une personne sur dix vit dans la pauvreté et doit se contenter de 1,90 dollar par jour ou moins.THRIVE est un programme innovant de World Vision qui contribue à mettre enfin un terme à la pauvreté dans le monde. Robert et sa famille ont réussi à sortir de la pauvreté, notamment grâce au programme.


Rwanda : un homme explique à une femme comment coudre correctement à l'aide d'une machine à coudre.

Robert Niyigena (à droite) et ses collaborateurs fabriquent des uniformes scolaires. Ils les vendent dans son magasin, qui prospère grâce à THRIVE.

Texte de la lettre : World Vision Suisse

En 2015, les dirigeants de toutes les nations se sont engagés à éradiquer l'extrême pauvreté d'ici 2030 dans le cadre des 17 objectifs de développement durable. Cet Agenda 2030 est l'expression de l'espoir et des efforts mondiaux pour éradiquer complètement l'extrême pauvreté de notre vivant. World Vision travaille en première ligne pour atteindre cet objectif : nous aidons notamment les petits paysans à briser de manière autonome la spirale de la pauvreté générationnelle qui retenait jusqu'à présent leurs familles en leur fournissant des outils et des formations continues.

Au cours des 25 dernières années, le nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté est passé de 35 pour cent de la population mondiale à moins de 10 pour cent. Cette évolution est positive, mais 1 personne sur 10 dans le monde vit toujours dans l'extrême pauvreté et doit se contenter de 1,90 dollar par jour ou moins.

Les petits agriculteurs et leurs familles représentent deux tiers des quelque 736 millions de personnes qui vivent dans l'extrême pauvreté dans le monde. Cette extrême pauvreté prive les enfants et les familles de leur éducation, de leurs soins de santé et prive même les paysans de leur nourriture.

World Vision soutient les objectifs de développement durable à l'horizon 2030 et encourage les initiatives qui contribuent à l'éradication de la pauvreté partout et sous toutes ses formes d'ici 2030. Ce travail de World Vision comprend des mesures pour :

  • 4 millions de petits agriculteurs et leurs familles pour construire des moyens de subsistance améliorés et sécurisés
  • 10 millions de personnes pour un accès durable à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène
  • 4 millions de mères et leurs enfants pour les protéger des décès évitables

Pour ce faire, World Vision a mis en place un programme innovant appelé THRIVE. THRIVE signifie "Transforming Household Resilience in Vulnerable Environments" et s'adresse aux petits paysans et aux petits entrepreneurs. Le programme les aide à découvrir de nouvelles perspectives, leur donne accès à des services financiers et aide les hommes et les femmes à se libérer de l'extrême pauvreté.

Comment cette approche fonctionne-t-elle concrètement ? L'histoire de la famille de Robert et Espérance au Rwanda illustre ce que THRIVE peut faire.

Sortir de la pauvreté

Robert et sa famille vivent dans une région rurale du Rwanda. Jusqu'à présent, il avait beaucoup de mal à trouver les 1,75 dollar quotidiens nécessaires à l'entretien de sa famille. Il possédait certes une vache et une machine à coudre sur laquelle il cousait occasionnellement des travaux de commande pour d'autres, mais cela ne suffisait tout simplement pas pour vivre.

"Notre vie n'était pas facile", raconte Robert. "Notre maison était en mauvais état, le toit fuyait. Nous n'avions jamais assez à manger. C'était à chaque fois un tour de force d'acheter des uniformes et des fournitures scolaires pour mes enfants".

Rwanda : un homme explique à ses collaborateurs comment coudre des uniformes sur des machines à coudre.
Robert dans son élément : il sait comment coudre les uniformes et transmet volontiers son savoir.

THRIVE a permis à Robert de participer à une formation continue pour les petits entrepreneurs. "J'y ai appris comment nous pouvons traverser le fleuve de la pauvreté. Pour emprunter cette voie, nous devons d'abord reconnaître nos chances", explique-t-il.

Avec sa femme Esperance, il a discuté du capital dont ils disposaient. Robert explique pourquoi : "World Vision nous a montré que notre capital était notre savoir et nos ressources. Le seul capital dont je disposais était la vache".

"La formation continue a éveillé en moi un nouveau courage", explique Robert, "et j'ai osé franchir le pas vers un métier qui m'inspire - la couture". Malgré le risque important, la famille a vendu sa vache pour acheter une deuxième machine à coudre.

Robert a embauché une couturière, loué un emplacement sur le marché pour y vendre ses vêtements et rejoint un groupe d'épargne de World Vision . En huit mois, il a ainsi pu doubler ses revenus et rapporte désormais 3,50 dollars par jour à la maison. Depuis, la famille a pu démolir sa cabane délabrée et construire une maison avec un toit étanche.

Espérance est convaincue que ce changement a été d'une grande importance pour sa famille. "Aujourd'hui, nous avons assez à manger. Nos enfants sont bien nourris", raconte-t-elle, "nous avons réalisé des choses que nous ne pouvions même pas imaginer".

Un groupe travaille à la confection de nouveaux vêtements sur ses machines à coudre.Robert au travail, entouré de sa famille.

Le mariage de Robert et d'Espérance se porte également mieux. "Maintenant, nous sommes indépendants et ne nous inquiétons plus de l'avenir. De ce fait, les tensions entre nous ont diminué. Je peux m'occuper davantage des besoins de ma femme et notre amour l'un pour l'autre s'épanouit à nouveau".