En Arménie, le lait maternel gagnera en importance à l'avenir grâce à l'adoption d'une nouvelle loi. World Vision y est pour beaucoup.


L'allaitement en Arménie est encouragé

Une nouvelle loi encourage l'allaitement au lait maternel en Arménie. Khachik, le fils d'Anahit âgé de quatre mois, en bénéficie également.

Le lait maternel est le meilleur aliment pour chaque nouveau-né. Ce lait nourrissant est le garant de la santé et du bon développement des bébés. Il contient tous les nutriments dont il a besoin pour grandir et renforce en même temps le système immunitaire de l'enfant. De plus, le sein procure à la mère une proximité corporelle importante.

Lait de vache et lait en poudre comme substituts
Malgré tous ces avantages, l'allaitement est régulièrement remis en question. Dans de nombreux pays, les préparations pour nourrissons comme le lait en poudre sont considérées comme des substituts équivalents, voire préférés. En Arménie, par exemple, le nombre d'enfants nourris au lait maternel a chuté de 20 % au début des années quatre-vingt-dix. Aujourd'hui, selon les statistiques, seul un tiers environ des enfants sont encore exclusivement allaités au cours des six premiers mois de leur vie. Cela s'explique principalement par le fait qu'il n'existait jusqu'à présent aucune base légale limitant les activités publicitaires pour les préparations pour nourrissons. De plus, l'allaitement lui-même ne faisait pas l'objet d'une promotion active. 

"Je pensais que le lait de vache était aussi nourrissant que le lait maternel", explique Manushak Grigoryan, mère de deux enfants. "J'ai eu un peu de mal à allaiter mon premier enfant, c'est pourquoi j'ai commencé par utiliser du lait en poudre puis du lait de vache pour le deuxième".

Un premier pas a été fait
Dès 1981, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a formulé le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel, qui limite la commercialisation de ces produits. L'Arménie a adhéré au code dès cette époque - mais une loi n'a jamais été adoptée.

Grâce à une grande campagne sur le thème des droits de l'enfant et de la protection de l'enfance, ainsi qu'à un dialogue et une coopération actifs avec les autorités publiques, World Vision et ses organisations partenaires ont pu remettre le sujet sur la place publique, puis au Parlement. En novembre dernier, tous les députés ont voté en faveur de la nouvelle loi. "L'adoption de la loi n'est que la première étape", explique Naira Gharakhanyan, responsable de la campagne Child Health Now chez World Vision Arménie. "Mais ce n'est qu'avec d'autres mesures telles que des ordonnances et des réglementations que des changements seront possibles. Nous avons encore beaucoup de travail à faire". Mais un premier pas a été fait pour la santé et le développement des enfants.