Ebola n'est toujours pas stoppé. World Vision poursuit donc son travail de sensibilisation et forme également des responsables religieux et du personnel de santé au Mali.


Se laver les mains contre Ebola

Se laver les mains régulièrement est la mesure de sécurité la plus efficace contre Ebola.


Distribution de matériel de prévention contre Ebola en Sierra Leone


Formation des collaborateurs de World Vision et de la population

Le Sénégal a été officiellement déclaré exempt d'Ebola à la mi-octobre et la République démocratique du Congo a fait de même ce week-end. Le Mali, pays d'Afrique de l'Ouest, est toujours touché par le virus, tout comme la Sierra Leone, le Liberia et la Guinée. Pour éviter qu'Ebola ne se propage davantage, World Vision mise sur un travail d'information et de prévention dans toute la région. World Vision Mali a formé 36 responsables religieux tels que des prêtres, des pasteurs et des imams ainsi que 24 agents de santé de cinq régions du pays à la gestion de la maladie et à l'hygiène en général. World Vision réunit les responsables religieux et le personnel de santé afin d'exploiter les synergies. Ensemble, les groupes travaillent ensuite sur des méthodes qui contribuent à la lutte contre Ebola. Les changements de comportement au sein de la population, renforcés grâce à l'influence et au rôle de modèle des responsables religieux, constituent un point central.

Une connaissance approfondie est l'arme la plus puissante contre Ebola
"L'union fait la force", affirme l'imam Doumbia Fousseni. "Nous devons faire de la sensibilisation pour protéger la population. Nous allons travailler main dans la main pour stopper ce virus mortel". Le pasteur Jean Baptiste Diarra estime lui aussi après la formation : "Il est de notre devoir d'informer et de former les membres de notre communauté. Nous sommes tous reconnaissants à World Vision de nous offrir cette formation". Selon lui, c'est maintenant à eux de transmettre leurs nouvelles connaissances. Le Dr Demba Diarra, directeur du centre de santé de Kolokani, ajoute : "Nous avons désormais une connaissance approfondie du virus, de la manière dont il se transmet et des moyens de s'en protéger". Les premiers cas d'Ebola ont été enregistrés dans les environs de Kolokani. "Nous avions besoin de cette formation, d'une part pour nous protéger encore mieux, mais aussi pour être prêts si Ebola se déclarait parmi nous".

Déjà efficace contre le sida
Les responsables religieux jouent un rôle important dans la lutte contre Ebola en Afrique de l'Ouest. De par leur position et leur proximité avec la population, ils peuvent aider à stopper la propagation du virus. Par exemple, lorsque de nouveaux rituels funéraires et des pratiques d'hygiène sûres sont introduits. Ils enregistrent rapidement les nouveaux cas d'Ebola et peuvent traiter les personnes touchées avec respect et dignité et les orienter vers les centres de santé. Ils sont également bien placés pour contrer les craintes et les rumeurs au sein de la population. Une campagne de sensibilisation similaire menée par World Vision Mali il y a quelques années a connu un grand succès dans le domaine du VIH/sida.

C'est surtout en Sierra Leone que l'on voit comment Ebola a changé la culture funéraire en Afrique de l'Ouest. Bruno Col, de World Vision Afrique de l'Ouest, raconte dans son blog ce qu'il a vécu à Moyamba, en Sierra Leone. La petite ville est située dans la zone rouge, car un nombre particulièrement élevé de cas d'Ebola y ont été recensés. Col y a visité un centre d'isolement et a participé à des cérémonies d'enterrement de victimes d'Ebola.