Conclusion : malgré de nombreux progrès, de nombreuses filles sont toujours confrontées à la pauvreté, à la violence, à la discrimination et au manque d'éducation - et se battent pourtant avec détermination pour leur avenir.
L'espoir se heurte à la dure réalité
Les résultats montrent une génération qui veut faire bouger les choses - mais qui grandit dans des conditions difficiles. Une fille sur cinq craint la violence ou les abus, une sur trois a peur de devoir abandonner l'école.
Par exemple, Hassana, 16 ans, du Niger, raconte qu'elle pourrait être mariée de force si elle échoue à un examen. Alejandra, 14 ans, de Bolivie, s'inquiète pour son éducation en raison de l'augmentation du coût de la vie. En République démocratique du Congo, les filles voient certes leur sexe comme une protection contre l'enrôlement forcé - mais elles craignent en même temps les violences sexuelles lorsqu'elles se déplacent seules L'éducation est à la fois une clé - et un risque
Pour de nombreuses filles, l'éducation est au cœur de leurs rêves. Soixante-dix pour cent des personnes interrogées parlent d'école et de formation, mais un tiers d'entre elles craignent que la pauvreté, le mariage des enfants ou les conflits ne mettent fin à leur parcours éducatif.
Viola, 16 ans, originaire du Sud-Soudan, résume bien la situation :
"Si tu es une fille et que tu ne peux pas aller à l'école, ton père peut te forcer à épouser quelqu'un qui a plus de vaches".
Rêves de femmes médecins, ingénieures et actrices du changement
"Les filles rêvent de devenir des médecins, des ingénieurs, des leaders et des agents de changement", explique Dana Buzducea, responsable du plaidoyer et de l'engagement externe chez World Vision. "Mais même dans les pays les plus prospères, elles sont confrontées à la discrimination et à la violence. Sans une action déterminée, de nombreux rêves resteront inaccessibles".
World Vision appelle les gouvernements et les bailleurs de fonds à investir de manière ciblée dans la promotion des filles, notamment par le biais d'écoles sûres, de bourses d'études et de programmes de lutte contre la violence liée au genre.
Outre les inégalités traditionnelles, les filles souffrent de plus en plus des conflits, des crises climatiques et de l'insécurité économique. Plus d'une fille sur cinq cite la guerre, la violence ou l'instabilité politique comme préoccupation centrale ; 18 pour cent font état de difficultés financières.
Les filles demandent à avoir leur mot à dire - et croient au leadership féminin
Malgré toutes les difficultés, le rapport est aussi un signe d'espoir : 71% des filles interrogées montrent leur confiance dans le leadership féminin, remettent en question les stéréotypes et souhaitent voir plus de femmes occuper des postes de décision.
"Ces résultats montrent que les filles sont prêtes à initier des changements", souligne Buzducea. "Lorsque les filles peuvent s'épanouir, ce sont des sociétés entières qui en bénéficient".
Étude : Dreaming Out Loud> (en anglais)
Contexte
Le rapport "Dreaming Out Loud" a été publié en amont de la Journée mondiale de la fille, le 11 octobre. Il est basé sur des entretiens qualitatifs et des groupes de discussion avec plus de 400 filles âgées de 10 à 18 ans dans 51 pays du monde entier.
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