Saru, 20 ans, du Népal, a pu aller à l'école et étudier grâce à un parrainage.
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Texte de la lettre : World Vision Suisse
Saru a grandi dans une famille menacée par la pauvreté, ses deux parents travaillant comme journaliers dans un atelier de nouage de tapis. Nourrir une famille avec leurs maigres revenus était loin d'être facile. Saru rêvait certes d'une vie meilleure, mais elle avait peu d'espoir de réaliser ses ambitions. Cela a radicalement changé en 2006, lorsqu'elle a été admise dans le programme de parrainage de World Vision . Dans le cadre de ce programme, ses parents ont reçu des subventions pour les petits entrepreneurs et se sont mis à leur compte en créant un camion-restaurant. La recette de leur succès : le chatpate, un en-cas épicé et piquant que les Népalais préfèrent grignoter directement dans le sac en papier.
Pour la première fois, Saru et sa famille ont pu faire des plans pour un avenir meilleur. "J'avais l'intention de quitter l'école après la 10e année, car nous n'avions pas d'argent pour payer les études", se souvient Saru. "Mais avec la création de notre entreprise Chatpate, la situation économique de ma famille s'est améliorée et j'ai pu continuer à aller à l'école".
Au lieu de travailler comme journaliers, les parents de Saru se sont mis à leur compte en créant un camion-restaurant. Ils ont été soutenus par World Vision.
Alors qu'auparavant, les parents de Saru avaient souvent du mal à servir au moins deux repas par jour, ils ont bientôt pu subvenir aux besoins de la famille grâce au commerce. Au début, seule la mère de Saru travaillait pour la petite entreprise familiale, son père continuant à travailler dans l'atelier de nouage de tapis. Mais le commerce de chatpate était florissant et il a rapidement aidé sa femme à vendre leurs délicieuses marchandises sur les marchés et devant les écoles.
Saru décrit le parrainage de World Vision comme un tournant dans sa vie : "Sans ce soutien, j'aurais perdu tout espoir et je serais probablement mariée depuis longtemps au lieu de suivre une formation. Maintenant, je crois que je peux encore accomplir beaucoup de choses".
Entre-temps, Saru étudie assidûment pour obtenir son diplôme de bachelier en économie. "Je suis la seule de ma famille à avoir fait des études supérieures. Mes parents sont très fiers de moi", dit-elle, "ils veulent que je poursuive mes études parce qu'ils peuvent maintenant me soutenir. Notre camion-restaurant marche très bien et nous pouvons même économiser un peu d'argent".
Saru, qui a maintenant 20 ans, travaille désormais pour Nari Bikas Sangh (NBS), une organisation partenaire de World Vision International Népal (WVIN). Elle a suivi une formation dans le domaine de la protection de l'enfance et s'occupe désormais d'identifier et de signaler les cas d'abus d'enfants, de mariages d'enfants ou d'autres violations des droits de l'enfant dans son environnement. En tant que formatrice, elle donne des cours à des garçons et des filles adolescents et leur enseigne différentes compétences de la vie quotidienne. Elle s'engage en outre pour le club SKYE (Skills and Knowledge for Youth Empowerment) fondé World Vision et soutient des projets de sensibilisation contre le mariage et le travail des enfants dans sa communauté.
Saru donne des cours aux enfants de sa communauté et s'engage activement pour la protection des droits de l'enfant.
Le parrainage de Saru chez World Vision a déjà pris fin en 2019. Elle aime se souvenir de son parrain, des photos et des lettres qu'elle lui a envoyées. La fin du parrainage a également marqué pour elle le début d'une nouvelle vie en tant que jeune femme curieuse qui s'engage activement pour les personnes de son entourage.
"Je n'aurais jamais pensé que je serais aussi sûre de moi un jour. World Vision a changé ma vie", raconte Saru. "Après avoir terminé ma formation, je peux désormais enseigner et former des jeunes dans ma communauté". Et ce n'est pas tout, elle a récemment fêté une autre petite première : "Les gens de ma communauté me montrent leur respect. J'appartiens en fait à une caste inférieure, mais maintenant les gens s'adressent à moi en m'appelant 'Miss', un titre respectueux pour les femmes".
Lorsqu'une jeune personne comme Saru reçoit pour la première fois un soutien durable, il peut en résulter tant de bienfaits pour elle, sa famille et son entourage. Donnez à quelqu'un comme Saru la force de réaliser ses rêves. Devenez parrain ou marraine d'un enfant.
