Le 10 décembre, le Programme alimentaire mondial de l'ONU recevra le prix Nobel de la paix. Une bonne occasion de revenir sur notre histoire commune.


Deux hommes pour l'aide d'urgence en Haïti.

Côte à côte pour les personnes dans le besoin : deux collaborateurs de World Vision et du Programme alimentaire mondial après le tremblement de terre en Haïti en 2010.

Texte : World Vision

Un énorme nuage de poussière duquel émerge lentement mais clairement un convoi, une rangée de 20 camions qui apportent de l'aide au Soudan du Sud dévasté par la guerre : C'est ce dont Steve Reynolds se souvient lorsqu'il évoque le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM). Cela fait 37 ans que Reynolds travaille pour World Vision. En 1989, il était sur place lorsque les camions sont arrivés, apportant des céréales indispensables, de la nourriture, des semences et des outils pour assurer la survie des familles et des agriculteurs. Le partenariat entre les deux organisations humanitaires ne faisait que commencer.

Depuis 1961, le PAM coordonne et organise des interventions internationales et des mesures d'aide contre la faim. Il vient de recevoir le prix Nobel de la paix pour son action dans les régions touchées par les conflits. Une mission qui relève de la prouesse logistique. Et qui ne serait pas possible sans le réseau d'organisations qui aident à la mise en œuvre. Depuis 16 ans, World Vision est le plus grand partenaire non gouvernemental du PAM. Ensemble, ils ont atteint 10,7 millions de personnes l'année dernière, dont plus de la moitié sont des enfants.

Une femme et son enfant en République démocratique du CongoEn 2004 déjà, World Vision et le PAM ont aidé des familles en République démocratique du Congo et ont agi contre la malnutrition.

L'un des premiers projets communs a eu lieu en 2004 en République démocratique du Congo, un pays qui compte parmi les plus pauvres du monde, bien qu'il dispose de nombreuses matières premières. Les guerres et les conflits ont déchiré le pays et, malgré les négociations de paix, la crise humanitaire était et reste importante. En 2004, World Vision, le Programme alimentaire mondial et l'UNICEF ont identifié les familles dans le besoin et les ont aidées. Ils ont distribué de la nourriture et ont expliqué aux mères comment prévenir la malnutrition. "L'ignorance tue plus que tout", a déclaré Masika Kachumbano, mère de quatre enfants. Aujourd'hui encore, World Vision est active en République démocratique du Congo et s'engage notamment pour la formation et les droits des enfants.

Une femme et son bébé au Sri Lanka.Aide d'urgence après le tsunami : au Sri Lanka, World Vision a fourni en 2004 une aide aux familles et signé un protocole d'accord avec le Programme alimentaire mondial.

Au Sri Lanka, World Vision a fourni en 2004 une aide aux familles dont les maisons avaient été détruites par le tsumani. Cette aide s'inscrivait dans le cadre d'une déclaration d'intention commune avec le Programme alimentaire mondial et les autorités gouvernementales pour mettre en place un programme d'alimentation scolaire, ce qui a été fait en 2005. L'aide au Sri Lanka se poursuit encore aujourd'hui et est toujours importante, car de nouvelles intempéries et catastrophes naturelles frappent le pays. Le partenariat entre World Vision et le PAM se poursuit aujourd'hui dans d'autres pays d'Asie, par exemple au Bangladesh, pour aider les Rohingyas qui ont fui le Myanmar et mettre en place un système de bons électroniques permettant aux réfugiés de s'approvisionner de manière autonome.

Un soldat et une file d'attente en Haïti.De l'aide pour des millions : Tout un réseau d'organisations a apporté son aide après le tremblement de terre en Haïti en 2010, y compris World Vision et le PAM.

Les conflits et les catastrophes naturelles nécessitent régulièrement une aide d'urgence rapide, pour laquelle le partenariat entre World Vision et le PAM porte ses fruits. Par exemple en 2010, lors du tremblement de terre le plus dévastateur du siècle en Haïti. Plusieurs centaines de milliers de personnes sont mortes, près de deux millions se sont retrouvées sans abri. Des prisons ont également été détruites, augmentant la criminalité dans les bidonvilles, ce qui a nécessité le soutien de l'armée américaine et de l'ONU. Ce sont de telles actions qui montrent à quel point il est important d'unir les forces et d'aider ensemble pour mettre fin à la faim. C'est pourquoi World Vision est fière d'être depuis 16 ans le plus grand partenaire du Programme alimentaire mondial et donc d'un lauréat du prix Nobel de la paix.